« Conclusion comme me disait un ami radioamateur (il va se reconnaitre) il va falloir créer une association de radioamateurs “”Canal historique”” peut être votre prochain combat mon cher F6HQY … Que pensez-vous de ce projet ? »

Mr D. en a rêvé, je l’ai fait ! A ma façon bien sûr…

En guise de préambule, je crois utile de rappeler que nous avons certainement tous rêvé devant « Jurassic Park », frémissants d’ailleurs plus aux aventures des dinosaures qu’à celles des humains qui se faisaient croquer comme des saucisses apéritif… Après avoir visionné le film, nous nous sommes alors  posé les mêmes questions : ces monstres étaient-ils vraiment comme ça ? Etaient-ils aussi féroces ? Pourquoi et comment ont-ils disparus ?

Bien que la science ait apporté ultérieurement des réponses à peu près satisfaisantes à ces différentes questions, je me propose – en tant que spécialiste du sujet – de vous en dire un peu plus que ce que les paléontologues officiels vous ont livré, mais en n’omettant pas d’affirmer au préalable que la première leçon que nous ont laissé les dinosaures, c’est que la vie procède par cycles, que c’est un combat permanent et que des espèces doivent disparaître – non sans combattre  d’ailleurs –  afin que d’autres prennent la place.

Les déçus se lamentent déjà en disant « Quel dommage de ne pas avoir pu assister à la fin des grands dinosaures, quel spectacle ç’a dû être ! »

Et bien je leur dis tout net : si vous regardiez autour de vous, vous pourriez assister en « direct live » à un spectacle identique.

« Folie ! » me direz-vous… Ce à quoi je répond : arrêtez un instant de regarder TF1 et braquez donc  vos regards vers ce continent peu connu qu’est le Microcosmus, plus précisément  du côté de la région du Canal Historicus, et laissez moi vous narrer … la fin des Réfosaures !

LA FIN DES REFOSAURES – PARTIE 1

Les Réfosaures ont dominé le Microcosmus pendant des décennies. Dotés de puissantes machoires, ils avaient pour tactique de broyer immédiatement tout adversaire tentant de leur disputer ne serais-ce qu’une minuscule partie de leur territoire. Massifs, ces mastodontes n’ont par exemple fait qu’une bouchée  des Urcomédons, quelques spécimens de ces derniers n’ayant réussi à survivre (mais pour combien de temps encore ?) qu’en se réfugiant dans une zone reculée du continent … et en devenant végétariens.

Pour les puristes, je rappelle que le terme « Réfosaures » regroupe en réalité plusieurs sous-espèces dont il convient de mettre en évidence les plus intéressantes :

– Les Radiorefopodes. Ce sont des ruminants assez paisibles dès lors qu’on leur laisse brouter régulièrement leurs feuilles de choux. Sur ce point, notez qu’ils présentent juste la particularité de s’animer une fois par mois pour s’alimenter. Ils retournent ensuite à une semi somnolence pateline qui va leur laisser le temps de digérer ces fameuses feuilles de choux qui, il faut bien le reconnaître, sont assez indigestes ! Mais que les feuilles de choux viennent à manquer une seule fois et ils se transforment alors en bêtes féroces, un peu comme les junkies en manque de dope. Je vous conseille donc de vous assurer, si vous croisez un Radiorefopode sur votre chemin et que l’envie vous prends de lui flatter l’encolure, que ce dernier à bien reçu sa ration alimentaire mensuelle… A défaut, notre herbivore placide risque fort de se transformer momentanément en carnivore et ne faire qu’une bouchée de votre avant-bras !

– Les Contestosaures. Ce sont sans nul doute les plus agressifs de la famille. Leur système digestif assez particulier les pousse à dévorer de façon sporadique – mais compulsive –  des feuilles de fivenine, sorte de bambou arboricole qu’on ne trouve que dans le Microcosmus et qui, par chance, entre en floraison à peu près aux mêmes périodes que celles de frénésie alimentaire des Contestosaures. Hélas, il y a toujours moins de fivenine en fleur que de Contestosaures ce qui pousse ces grands carnassiers à s’entre dévorer. Loi de la nature oblige, c’est le Contestosaure qui a amassé le plus de fivenine qui aura le droit de se reproduire (ce dernier point explique sans doute à lui seul la férocité des combats).

– Les Maniposaurus. Cette sous espèce est certainement la plus bizarre. Les Maniposorus sont affublés d’une sorte d’excroissance sur la cuisse droite (correspondant à un os nommé par les spécialistes le « J45 ») qu’ils triturent régulièrement en poussant de petits gémissements (tit tit taaaa). Les scientifiques n’ont, à ce jour, pas trouvé d’explication valable à cette manie. Tout au plus ont-ils supposé qu’il ne doit pas s’agir d’une parade nuptiale (personne n’a en effet jamais observé de Maniposaurus femelle) et noté par ailleurs que ces animaux sont assez peu sociables et, ceci expliquant sans doute cela, qu’ils sont dépouvus de cordes vocales. Notons quand même que le Maniposaurus entre parfois en concurence avec le Contestosaure dans la quête du fivenine et qu’il sait alors se montrer aussi féroce que son congénère.

– Les Ferasouderaptors. Autant le dire tout de suite, ce sont les moins connus car les plus sauvages de l’espèce. On ne sait pas grand chose de leurs moeurs car ils vivent en permanence dans des abris naturels que les spécialistes appellent les « chacs »… Ils ne communiquent guère, voire pas du tout, avec leurs semblables mais ne semblent pas méchants dès lors qu’on les laisse tranquilles. Ils n’ont d’ailleurs aucun sens de la solidarité avec les autres espèces qu’ils  méprisent souverainement. Le Ferasouderaptor se contrefout par exemple totalement des problèmes alimentaires de son voisin Contestosaure, ou des difficultés d’approvisionnement en feuilles de choux des Radiorefopodes.

Ainsi va donc le petit mondes des Réfosaures qui règnent sur Microcosmus depuis bien longtemps… Puissants, sûrs de leur force, ils n’évoluent guère et n’en voient d’ailleurs pas l’intérêt. Mais cette absence d’évolution a affaibli la race au point qu’elle a fini par tolérer la présence d’une espèce parallèle bien qu’issue de la même famille, les Adrasectoredons. Le fait que ces Refosaures dissidents présentent les mêmes caractéristiques sociales a sans doute largement contribué à cette coexistence pacifique. Surtout, les Adrasectoredons ne consomment pas de fivenine, il semble même qu’ils détestent ça, leur niche alimentaire les poussant plutôt vers une autre plante, le gyrofare, qu’on repère grâce à la lumière bleutée qu’il émet en cas de danger. Et si l’Adrasectoredon n’aime pas le fivenine, on sait aussi qu’il a une très bonne vue…

Mais cet « amolissement » des Refosaures à également eu pour conséquence l’émergence sournoise d’une autre espèce bien plus virulente, une espèce initialement mineure qui, profitant du mépris souverain des Réfosaures, a naturellement progressé dans le Microcosmus : il s’agit des … Cibistosaures.

Qui sont les Cibistosaures ? Que cherchent-ils ? Supplanteront-ils les Refosaures  dans la dure lutte  pour la survie ?

Suspense effrayant dont je vous parlerai une prochaine fois…