Il ne se passe pas un jour sans que l’élite de mon pays s’abstienne de m’étonner, que dis-je, de m’émerveiller… Dernier exploit en date de nos huiles de la grande muette, l’indignation sélective de quelques gallonnés (que j’imagine confortablement vautrés dans leurs bureaux parisiens) ainsi que de quelques autres pisse-vinaigre civils (qui ont du faire leur service militaire chez les P4). Ces braves gens ont en effet été choqués par la photo d’un militaire – actuellement stationné au Mali – qui porte un foular représentant un masque de jeu vidéo (Call of Duty ou un truc du même style).
Les morts, les exactions, la sale trogne des barbus, tout ça… ne les indigne que modérément. Mais qu’un trouffion porte un foular avec une tête de mort dessus ! Halte là ! Car si le trouffion à le devoir de se faire trouer la peau, encore faut-il que ce soit dans une tenue convenable et réglementaire. Non mais !
Franchement, cette histoire me met en rogne pour deux raisons majeures. Tout d’abord, parce que la guerre, contrairement à ce qu’on aimerait nous faire croire, c’est sale, dangereux, inhumain et mortel. Les frappes « chirurgicales », les machins ciblés qui épargnent les civils, c’est du pipeau pour les humanistes de salon. La guerre, c’est juste du sang, des larmes et des innocents qui trinquent. Le reste n’est que littérature. Les soldats qui sont là-bas mettent leur peau en jeu, et le fait que ce soit leur métier ne change rien à l’affaire : le stress est là et, sans doute aussi, la trouille. Alors, si mettre un masque les aide à se défouler un peu, où est le mal ? En plus, je trouve que ce masque annonce bien la couleur aux malades d’en face…
La deuxième raison est d’ordre plus… esthétique. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais tout ce qui vient des USA plaît bien… Les Mac Do, les Jean’s, les bagnoles, les plaques d’immatriculation, la sirène des bagnoles de flics… La chose militaire n’échappe pas à la règle et le « décorum » qui entoure les GI’s et autres Marines plaît bien aussi… Souvenez-vous de « Top Gun » avec ces aviateurs portant des casques peinturlurés, leurs « surnoms » marqués sur leurs avions … Les messages qu’ils écrivent sur les bombes avant d’aller les larguer sur l’ennemi…. Les petits drapeaux japonais peints sur la carlingue des Corsairs pour montrer le nombre d’avions adverses abattus… C’est pas en france qu’on verrait ça ! On est des gens sérieux, nous autres ! Bon, d’accord, on a pris l’habitude de faire venir les ricains dès qu’on a un problème (y-compris d’intendance), mais on en profite pour leur montrer le bon exemple du sérieux à la française ! Déjà, en 14, on a enseigné à ces guignols combien le « bleu horizon » était un camouflage génial ! On leur a aussi appris que la bande molletière était un sacré avantage quand il faut décarrer vite fait de la chambrée… Dire que ces bleu bite n’en ont même pas tenu compte ! C’est à désespérer… Plus récemment, en Afghanistan, on leur a démontré (au début) que le vert kaki était vachement bien en milieu désertique… Bon, comme ils étaient réticents, on a fini, pour ne pas les gêner, par mettre des treillis couleur sable…
Je ricane mais c’est vrai que je trouve pitoyable que quelqu’un ait eu « l’idée » de protester pour une chose que je trouve sinon normale du moins anodine, évidente presque… Et puis, si le foulard est devenu une cible pour les bien pensants et les esthètes, je pense qu’il en est d’autres, bien plus pernicieux, qu’il conviendrait de dénoncer en priorité… On retrouve ça aussi (indirectement) dans la radioamateurisme : aux USA, un OM peut avoir son indicatif comme plaque d’immatriculation sur sa voiture. Sympa non ? En france, l’idée même est carrément une insulte au dogme administratif qui veut que ce qui est utile n’a pas besoin d’être esthétique, que ce qui est artistique est forcément inutile, et que l’expression « service public » n’a jamais voulu dire « au service du public ».
Bon, c’était mon p’tit coup de gueule du mercredi soir… Mais n’allez pas croire que tout va mal ! D’abord parce que nous sommes mercredi soir et que le week-end commence a approcher sérieusement… Il va même approcher encore plus vite étant donné que je serai en RTT vendredi. FB, comme disent les radioamateurs !
L’autre bonne nouvelle, c’est que j’ai reçu ma pédale de disto (d’occase). Une Metal Muff… Bon sang, ce truc envoie du lourd ! Il va falloir trouver une bonne équalisation pour que ça donne ce que je recherche, mais le premier essai est plutôt sympa !
Côté microcosme, notre ami Dan a sorti son troisième numéro 2013 (ICI), ça cause de l’ANFR. J’ai lu en diagonale donc je ne ferai pas de commentaires. Pas de nouvelles pour le bureau QSL de l’URC, le deal avec les Israéliens est-il toujours d’actualité ?
Laurent (F6GOX), de son côté, m’a passé un lien sur le site de l’ARP (http://arp75.free.fr/PortailARP/blog.php?lng=fr&pg=3807). Hé oui ! Un centimètre de neige au sol et c’est la panique. Cinq centimètres et tout s’arrête … Dix centimètres et on retourne à l’âge de pierre…
On se demande comment font nos cousins !
PS : J’avais mis ce post de côté avant de le publier et je viens d’apprendre que Florence Cassez a été sortie de sa geôle mexicaine. Je suis vachement content (pour elle bien sûr) mais aussi pour moi : je vais enfin pouvoir fréquenter de nouveau les restaurants Tex Mex que je boycottais par solidarité depuis son incarcération : à moi le guacamole et autres fajitas !
Moi je n’ai pas de pseudo. En fait, c’est un pseudoNYME, librement choisi de surcroît, et je ne suis pas le seul. Mais pour une raison qui s’explique: pour que ceux qui me connaissent n’aient pas la faiblesse de m’identifier au personnage de mes romans, puisqu’il porte mon vrai prénom.
Supputeriez-vous qu’il s’agisse d’égo ? Que nenni. En fait c’est pour résoudre le conflit interne commun à beaucoup d’auteur. Ah oui, me direz-vous, mais qu’est-ce que le conflit interne ?
Les conflits « internes » sont en fait ceux de l’auteur, qui les transforme sous forme de fiction, dans son histoire. Cela sous-entend la compréhension de l’auteur par le lecteur. Et ces conflits « internes » trouvent, doivent trouver une solution avant la mise en écriture. Ou autrement dit, s’il ne sont pas résolus, l’écriture risque d’être mauvaise.
un exemple: un personnage doit pendre une décision, à un moment donné.
Au hasard, et oserais-je, mettons qu’il décide de changer les statuts d’une association (on sait bien que dans la vraie vie, c’est particulièrement chronophage)
Mais dans l’histoire, il hésite.
Ceci est la traduction du conflit de l’auteur, qui s’il ne se distancie pas assez du personnage, et ne transpose pas correctement, laissera plâner un doute dans l’esprit du lecteur (ou si vous préférez, du membre de base), alors que celui-ci attend que le personnage prenne une décision.
Surtout si l’auteur et le personnage portent le même nom.
Et vive la liberté de l’auteur qui peut poser les questions et y répondre !
capito ?
@ned : si signore !
Si maintenant, vous voulez jouer à argumenter, voire faire de vos échanges un roman, je vous propose ces quelques lignes:
Un récit n’est pas un roman.
Un roman implique une recherche documentaire pour être réaliste et crédible.
Une nouvelle se déroule pendant un temps court, le rythme est élévé et trépidant.
Un roman se différencie sous d’autres aspects:
-Les personnages sont plus nombreux
-Beaucoup de personnages donc beaucoup d’actions
-Ces actions sont présentées pour émouvoir le lecteur
Structure:
La présentation d’une intrigue est fondamentale pour faire lire le lecteur.
Structurer une histoire, c’est organiser des matériels pour capter l’attention
et développer l’attraction.
Organiser cette attractivité est un moyen de rompre le blocage créatif.
Les éléments basiques sont:
-Histoire
-Argumentaire
-Personnages
-Obstacles
-Conflits
-Apogée
Parmi les éléments de base, il faut comprendre que l’histoire est une succession de faits.
Il est utile d’établir une liste des périodes de l’histoire.
Une histoire s’explique. Il faut un motif aux évènements qui se produisent,
cela peut être par exemple, un argumentaire:
-Il se développe sous ses deux aspects négatif et positif
-Il doit créer de la tension
-Il doit expliquer pourquoi un fait se produit
Le premier chapitre:
-Il doit présenter des arguments pour introduire l’histoire
-Il doit évoquer les motivations du personnage principal à vivre cette histoire
-Il doit présenter des faits pour atteindre un objectif, et laisser supposer des obstacles
-Il doit suggérer les difficultés que rencontreront les personnages
Le rythme doit augmenter vers la fin:
Cela se traduit par une situation difficile qui entraine un enchaînement vertigineux,
pour devenir une obligation pour le lecteur, de lire la suite.
Il faut veiller à un équilibrage correct de ces obstacles.
Le conflit:
-Il y a protagoniste et antagoniste
-Ce n’est pas une lutte physique mais une confrontation d’idées pour l’auteur
-Cela se traduit par le pouvoir que l’un obtient sur l’autre, en respectant l’équilibre des forces
-Ne pas confondre obstacles et conflits
Introduire le conflit:
-Deux types de personnages correspondent à deux types de lecteurs
-Justifier les mots de l’introduction du conflit pour que le lecteur prenne position dans le conflit
-Pour cela il faut jouer avec l’émotion du lecteur
Personnages:
-La vie des personnages doit être un échelle de gris
-Cela rend l’histoire plus intéressante et plus crédible
-Il faut des pics d’intensité et d’intérêt dans l’histoire
La solution du conflit et l’apogée de l’histoire:
-Le point qui rêgle le conflit est un affrontement
-Le gagnant est celui qui influera sur le destin des autres personnages
-Un objectif caché ne signifie pas la fin des problêmes du personnage
-En refermant le livre, le lecteur peut imaginer de nouvelles situations, c’est un final ouvert
En cours de narration, le personnage peut souffrir des changements qui s’opèrent en lui.
Cela permet au personnage d’évoluer et de se développer.
80% des auteurs utilisent ces 6 points.
Dans l’histoire du personnage principal, les nouveaux personnages doivent intervenir au bon moment.
Enfin, il ne doit pas rester de questions sans réponses, particulièrement pour:
-Les conflits moraux
-Les conflits internes
-La profondeur de l’histoire
-L’exploration de la personnalité des personnages et leur morale
-Les caractéristiques intrinsèques des personnages qui peuvent induire un dilemme moral
Il convient pour cela de planifier correctement l’oeuvre.