Nous y voilà. Après une campagne très intéressante – à mon goût, François Hollande alias L’Ami Molette, va présider aux destinées du pays pendant 5 ans. C’est bien et je dois dire, ce qui ne vous étonnera pas, que le départ de Mister Bling Bling ne me contrarie pas outre mesure. Entre parenthèses, j’ai vu la compagne du nouveau président d’un peu plus près hier soir à la télé et je trouve qu’elle a une certaine allure en tant que première dame ! Autrement plus que la précédente, si vous voyez ce que je veux dire.

Rendons néanmoins à César ce qui appartient à César : j’ai trouvé que le discours de Sarko a été hier soir tout à fait à la hauteur de la bonne tradition républicaine. Celui de hollande ne l’a pas moins été et, pour avoir suivi la soirée électorale jusqu’à pas d’heure, la seule fausse note provient de Coppé. Le pauve n’y peut cependant pas grand chose : même s’il soignait à mains nues des lépreux au fin fond du tiers monde, il me resterait antipathique. C’est comme ça. Juppé disait il y a longtemps que son problème était qu’il incarnait physiquement l’impôt. Coppé incarne, quant à lui, tout ce que je déteste en politique.

Et la suite ? Il est clair qu’on ne rasera pas gratis demain. Les temps son durs, ce n’est pas un scoop, mais j’ai l’impression que le vrai combat que Hollande va devoir mener de façon prioritaire n’est pas suffisamment mis en évidence. En effet, il est clair que tous nos maux proviennent de l’ultra libéralisme financier et de l’application plus que zélée qui en est faite en europe. Or, une autre politique est possible comme alternative au gavage des banques avec l’austérité comme seule médication pour ceux – nombreux – qui en bavent. La france va devoir impulser cette révision de l’orientation européenne, ce ne sera pas facile mais il faut bien que quelqu’un s’y colle ! Alors, pourquoi pas la France dont l’esprit assez frondeur est la marque de fabrique ? Les Cassandres de tous poils vont bien sûr nous dire que c’est une hérésie, que ce n’est pas possible, que nous allons couler le navire national, voire le navire européen…

Et pourtant… La finance a déjà la trouille et va réagir de la seule manière qu’elle sait faire : la spéculation à outrance relayée par un nouveau tour de vis du patronat, sans parler des agences de notation qui n’hésiteront pas à brandir rapidement la menace d’une baisse de notre note, sans parler de l’augmentation des taux d’intérêt consécutive pour nous étrangler un peu plus. Il faudra tenir bon en ayant présent à l’esprit que seule une réorientation de la politique européenne est à même de régler une partie de nos problèmes : rôle de la BCE identique à celui, par exemple, de la réserve fédérale américaine, protectionnisme économique européen, baisse de la valeur d’un euro grâce à qui nous risquons de mourir en bonne santé.

Après tout, pourquoi l’europe n’appliquerait-elle pas les recettes mises en oeuvre, non pas en Corée du Nord mais au Japon ou aux USA ? Est-ce être un infâme gauchiste barbu que demander la mise en place d’une politique monaitaire et économique identique à celle de l’Oncle Sam ? Est-ce être un suppôt de Cuba que de demander que l’Europe arrête de s’imposer à elle même un dogmatisme que les Allemands seuls peuvent se permettre, mais pas les autres pays membres de l’Union ? Car ne l’oublions pas, la monnaie a beau s’appeler l’Euro, il n’en reste pas moins qu’il s’agit en réalité du Canada Dry du Mark.

Vous connaissez ma réponse et j’espère que la France, grâce aux résultats d’hier soir, va s’y coller.

Sinon, je fais le pont, il fait soleil, la batterie de la moto est morte et je vous invite à lire le dernier opus de l’ami Dan :

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