EPILOGUE
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… et même au-delà.»
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Il est dit parfois que toutes les guerres ne sont que des guerres de religion …
Alors dites-moi le nom de ce Dieu qui les autorise à tuer l’amour !
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Note finale pour le blog :
Si vous avez lu cette histoire jusqu’ici, il est temps pour vous de faire une pause.
L’histoire pourrait être terminée, mais elle était un peu longue pour en faire une nouvelle, et trop courte pour en faire un roman.
Je vous recommande de relire le résumé, paru dans la toute première publication en vous laissant imaginer ce que pourrait être la suite.
Mais sachez que la table à laquelle pense Denis à la fin du premier chapitre prendra toute son importance dans l’ultime chapitre de la deuxième partie, de même que l’épilogue qui aurait pu, lui aussi, conclure cette première partie.
L’idée d’une suite s’imposait donc, elle fait l’objet de la deuxième partie qui s’intitule «Emi et Marie».
Quelques indices dans cette première partie devraient vous orienter sur le choix de ce titre.
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Notes de F6HQY
Tout d’abord, je remercie l’auteur d’avoir autorisé la publication de son roman sur mon blog : c’est une preuve de confiance à laquelle je suis sensible.
S’agissant d’un site radioamateur fréquenté majoritairement par des aficionados du fer à souder plutôt que de la plume d’oie, le peu de commentaires suscités par cette publication n’est donc en rien révélateur de la qualité de ce texte.
Pour ma part, je félicite Ned d’avoir mené à bien cette entreprise difficile (déjà pour cette première partie puisqu’une suite semble innéluctable !) car je sais combien il est difficile d’écrire un texte qui « tient debout » tout en s’inscrivant dans la durée. Car si jeter un court texte sur le papier est une chose relativement facile, il n’en va pas de même pour un roman où tout un tas de paramètres doivent être pris en compte et surveillés de très près pour que l’ensemble reste fluide et cohérent.
Surtout, il s’agit là d’une création originale offerte aux lecteurs, ce qui est rarement le cas sur le net où la pratique usuelle est de pomper ça et là des éléments qui sont remoulinés à la sauce des webmestres.
Sur le fond, qu’ai-je pensé de ce roman ? Autant le dire d’emblée, j’ai pris un certain plaisir à le lire : une histoire originale, des développements cohérents, une écriture fluide qui se laisse lire sans accrocs… Bref, un texte qui tient la route.
Par contre, car tout n’est pas parfait en ce bas monde, je n’ai pas, en tant que lecteur, adhéré totalement non pas à l’histoire mais aux personnages qui la peuplent. Car si l’histoire prends plusieurs directions qui peuvent questionner le lecteur, il n’en va pas de même pour les personnages qui sont très typés voire figés dans leur statut. Denis est un type rigoureux dans tous les domaines (boulot, sport, relationnel, affects…) et quand il « pète les plombs », par exemple avec Robert, ça reste vachement maîtrisé ! J’aurais aimé plus d’imprévu et d’innatendu dans son comportement… Style Robert qui se rebiffe, Gildon débarque et tout le monde se fout sur gueule, les flics arrivent et embarquent tout l’équipage au poste… Azucena est de son côté une fiéfée salope qui a le feu au cul. Bien, mais j’aurais aimé percevoir chez elle une faille qui la rende plus sympatique ! genre elle visite en secret les enfants malades dans les hôpitaux… Du coup, qu’elle attrape la vérole ou passe sous un autobus laisse le lecteur que je suis assez indifférent. Emy est pour sa part le prototype de la « victime née » et tout ce à quoi elle aspire rate… J’aurais aimé qu’elle se batte un peu plus ! Qu’elle vende de la coke pour arrondir ses fins de mois difficiles (je plaisante !)… Et bien sûr qu’elle finisse en taule pour rester fidèle à son rôle de looseuse… Monsieur Gildon est quant à lui très paternaliste (à ce propos, quelle idée a eu ce monolytique de Denis de l’appeler toujours « Monsieur Gildon » et pas « le Boss », « Arthur » ou je ne sais quoi ?) et ne sortira jamais de ce rôle. Idem pour Pierre et les autres.
En fait, et c’est ce que j’essaye de dire, c’est que tout être humain est en général plus complexe dans son mode de fonctionnement, et c’est justement cette complexité qui fait les bons personnages de roman où le héros n’est jamais totalement bon ou pourri… Du coup on s’attache à lui en priant que le côté « clair » ou « obscur » l’emporte au grès des évènements. Ici, point d’attente de ce genre, Marie est de son côté le prototype de l’amoureuse un peu (beaucoup) fleur bleue et on sait que, quoi qu’il arrive, ça ne changera pas. Denis pourrait l’attacher sur le lit avec des chaines pour la fouetter qu’elle continuerait à l’admirer et l’aimer passionnément ! Ceci dit, c’est une pure figure de style car on se doute bien que Denis ne ferait jamais ça…
Certaines situations sont aussi un peu téléphonées (les flics qui arrivent à point nommé pour attraper les bandits) et il y a je trouve un léger déphasage (enfin un truc que vont comprendre les radioamateurs !) entre le quotidien du héros (il n’a quand même pas découvert le remède universel contre le cancer !) et le fait qu’il entre par la grande porte pour rejoindre les « grands » de la république… République qui va jusqu’à lui attacher une protection rapprochée… Ce sont des détails mais bon, j’avais dit que je donnerais mon avis !
Pour conclure, une histoire intéressante et bien écrite qui se lit sans problème. Mais des personnages trop typés dans un seul et unique mode de fonctionnement, et auxquels j’ai donc eu du mal à m’attacher.
Ceci dit, je lirai avec intérêt et plaisir la suite de cette histoire ! Peut-être que ces personnages vont nous permettre de découvrir quelques facettes inédites et peu glorieuses de leur mode de fonctionnement ? Pour l’anecdote, je trouve que c’est le père d’Azucena qui est le personnage qui a le plus de relief : le patriarche latin un peu dépassé et qui n’hésitera pas à corriger ses filles si besoin est !
Merci en tout cas, Ned, de nous avoir permis de lire ton roman ! Et bravo pour la qualité de l’ensemble.